
La toute dernière étude concernant le marché suisse du financement participatif est parue cette semaine. Qui sont les gagnants, qui sont les perdants et quelle est la tendance? Nous vous présentons aujourd’hui les 5 faits les plus passionnants de l’étude.
1. La Suisse est en tête
La croissance attendue est arrivée. Le volume a augmenté de 38% par rapport à l’année précédente, pour atteindre 516,6 millions de francs. La Suisse est ainsi l’un des plus importants marchés du financement participatif en Europe continentale, devançant des pays comme l'Allemagne et la Finlande. Cette croissance résulte surtout du financement de PME et d’immeubles par des contributeurs.
2. Un bémol: le crowdsupporting
Le volume sur le marché du crowdsupporting a reculé de 12%. C’est surprenant, car une croissance y était également prévue. Néanmoins, le nombre de projets a augmenté de 7% pour atteindre 1644 campagnes. La plupart des projets lancés concernent la catégorie sport; viennent ensuite les projets sociaux et musicaux.
3. De la masse de donateurs à l’investisseur
Le financement participatif s’éloigne de plus en plus de son idée initiale. Dans le domaine du prêt participatif (crowdlending) surtout, de moins en moins de projets sont financés par la masse. On y trouve de plus en plus souvent des investisseurs professionnels. Les particuliers ont donc moins d’importance. On observe cette même évolution dans l’investissement participatif (crowdinvesting, utilisé pour le financement de start-ups).
4. Les Suisses sont plus généreux
Les Suisses ont donné en moyenne 61 francs pour soutenir des projets de financement participatif. Cela représente une hausse de 35,5% par rapport à l’année précédente (45 francs). C’est nettement plus que le volume par habitant dans les pays voisins.
5. Poursuite de la croissance
Pour 2019, les auteurs de l’étude prévoient encore une croissance à deux chiffres pour l’ensemble du marché. Le volume sera surtout réalisé sur les plateformes de financement participatif existantes. Les auteurs ne croient pas beaucoup à l’arrivée sur le marché de nouvelles plateformes ou de plateformes étrangères.
Téléchargement: Crowdfunding Monitoring (en anglais)
Aperçu des différentes catégories de crowdfunding
Crowdsupporting | Généralement choisi pour les projets créatifs et culturels ainsi que les campagnes dans le domaine du sport. L'investisseur reçoit pour sa contribution une contrepartie unique sous la forme de produits, œuvres ou services liés à l'art. Quiconque aide au financement d'un livre reçoit par exemple un exemplaire gratuit. |
Crowddonating | Principalement pour les projets sociaux, caritatifs et cultuels (par ex. dons à des organisations d'aide). Les cotisations de soutien constituent des dons à part entière qui ne sont pas associés à des contreparties. |
Crowdinvesting | Une start-up rassemble un capital pour la mise en œuvre de son idée commerciale. En contrepartie, les investisseurs profitent du succès de l'entreprise (redistributions). Dans cette catégorie, on trouve également le real estate crowdfunding, grâce auquel les investisseurs deviennent copropriétaires d'un bien immobilier. |
Crowdlending | Intermédiation de prêts à des entreprises ou des particuliers. En contrepartie, les prêteurs attendent des rendements à la hauteur des risques pris. Les projets financés de la sorte sont très hétérogènes: de la voiture familiale aux préparatifs du mariage en passant par le crédit aux PME ou une deuxième hypothèque. |
Invoice trading | Les PME peuvent faire préfinancer leurs factures en cours par des investisseurs afin de profiter de plus de temps face à leurs délais de paiement et de disposer ainsi de plus de liquidités. En contrepartie, les investisseurs touchent un rendement. |
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