De poésie et de dessin, et surtout d'un territoire, Lavaux. Paysage tant de fois célébré, mais qui ne vit que par ceux qui, à leur tour et à leur manière, le racontent.

• Dans son ensemble de poèmes brefs, Thierry Raboud saisit ce fragile point de rencontre entre nature et culture, attentif aux habitants des interstices – lézards à sang froid, lucioles chuchotantes, étourneaux étourdis. Attaché à l’infime mais adossé à l’universel, il fait de Lavaux un domaine du possible, menacé par la montée des eaux et la fin des temps mais sauvé par la sève de l’espoir.

• Avec sa vingtaine de dessins originaux, réalisés dans son carnet à l’aide d’un simple crayon, Tassilo Jüdt traduit en gestes épurés ce paysage qu’il aime et qui l’anime. Sensible aux infimes changements de lumières et d’atmosphères, il cherche à saisir l’instant où la nature se révèle et se raconte en visions éphémères. Il creuse le volume des terrasses, noircit l’ombre d’un escalier sur le sol, gomme l’horizon qui s’efface, compose avec les motifs de lignes, de pierres et de vide qui l’entourent. Devant l’infini des paysages possibles, il s’accroche à l’instant, au détail, et laisse parler la mine sur le papier.

Un son léger au milieu des vignes.

Lavaux d'ombres s'adresse à tous les publics, aux hôtes de passage aussi bien qu’aux Lémaniques des quatre saisons. Evocateur tout en restant accessible, il a pour objectif d'offrir un regard neuf sur cet horizon en partage.

Pour renouveler l'admiration de ce paysage tant célébré (de Ramuz à Pietro Sarto en passant par Prince), et rendre possible la réalisation artisanale d'un ouvrage d'art ancré dans son territoire.