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CHF 1’000 Soutien de Raiffeisen

Restauration de l'automotrice BDe 4/4 5 du Martigny-Orsières

Un projet de la région de la Banque Raiffeisen Martigny et Région
CHF 5’025

Blog du projet

BDe 4/4 5 : le saviez-vous ?

Armand Progin
Armand Progin
16 mai 2024

Alors qu'il ne reste plus que 10 jours pour notre crowdfunding, découvrez quelques anecdotes intéressantes au sujet de la BDe 4/4 5 : 1) Notre automotrice a une « grande sœur » neuchâteloise : ses organes de roulement sont en effet identiques à ceux de la locomotive Be 4/4 1 de la compagnie Régional-Val-de-Travers, construite en 1951 et remarquablement entretenue par l'association RVT-Historique. 2) La BDe 4/4 5 a également une «petite sœur» tessinoise, construite à peu près en même temps qu'elle : la Ce 4/4 9, livrée au chemin de fer à voie métrique Lugano-Cadro-Dino. Elle n'y resta pas longtemps, car la ligne ferma définitivement en 1970 et l'automotrice fut vendue au chemin de fer Montreux-Oberland-Bernois (MOB), compagnie pour laquelle elle roula sous le nom de Be 4/4 1001 jusqu'en 2015. Elle appartient désormais à une association tessinoise, mais est actuellement provisoirement stockée en plein air à Härkingen (SO). 3) Les phares de la BDe 4/4 5 sont identiques à ceux des anciens véhicules du Martigny-Orsières modernisés en 1944. Comme pour l'appareillage électrique, il s'agissait probablement de faciliter l'entretien et de faire par conséquent baisser les coûts. 4) Avec ses 16,25 m, notre automotrice est actuellement la plus petite automotrice électrique à voie normale de Suisse. À notre connaissance, seule l'automotrice Be 2/2 14 du chemin de fer Orbe-Chavornay (aujourd'hui TRAVYS), construite en 1990, a fait mieux avec 13,34 m, mais elle a été malheureusement démolie en 2023. L'illustration est une publicité du journal "Le Rhône" du 7 août 1953. On y voit la Be 4/4 1 du RVT, alors que la construction de notre automotrice est annoncée.

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De Cendrillon à la Belle au Bois Dormant

Armand Progin
Armand Progin
13 mai 2024

En 2002 , les Transports de Martigny Régions eurent de quoi se réjouir : trois rames répondant au doux nom de NINA, construites elles aussi à Villeneuve (par Bombardier qui avait repris le site ACMV), arrivèrent enfin et vinrent prendre la relève des anciens véhicules, qui commençaient à accuser le poids des années... dont notre BDe 4/4 5. Que faire de cette machine, désormais superflue ? Alors que le spectre de sa démolition se précisait, l'affaire parvint aux oreilles d'un passionné habitant à Kerzers (FR). Il avait déjà commencé à collectionner plusieurs véhicules ferroviaires uniques en Suisse et se montra intéressé: TMR lui céda le véhicule. La vaillante automotrice accomplit encore avec brio un dernier voyage sur sa ligne, malgré quelques « surprises » techniques. Et le 11 novembre 2002 , la BDe 4/4 5 quitta Martigny, remorquée par une locomotive du BLS. Après 47 ans de service, la Cendrillon du Martigny-Orsières plongea dans un long sommeil à Kerzers, au milieu d'autres pièces de collection. Le musée déménagea ensuite à quelques kilomètres, à Kallnach, puis dût fermer en 2014 . Si peu de gens semblaient s'inquiéter de son sort, la BDe 4/4 5 eut au moins la chance de ne pas être vandalisée comme d'autres véhicules présents sur place. Elle attendit patiemment... jusqu'à ce que quelques passionnés aient l'idée un peu folle de la faire revenir chez elle et de lui offrir une nouvelle vie. En vidéo, le transfert de Kallnach à Lyss, effectué le 28 avril 2024. La photo, prise par François Jacquier, montre la BDe 4/4 5, remorquée par la Re 4/4 177 du BLS (démolie en 2021)

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Du vilain petit canard à Cendrillon

Armand Progin
Armand Progin
9 mai 2024

L'automotrice ABFe 4/4 5 n'avait pas su répondre aux hautes attentes que la direction avait placées en elle. Ayant tenté en vain de la vendre, la compagnie se résolut à la conserver. Mais celle qui était devenue le vilain petit canard du Martigny-Orsières n'allait pas tarder à se révéler une Cendrillon appliquée au travail et bien utile dans toutes les situations. Grâce à sa puissance élevée, l'ABFe 4/4 5 tracta plusieurs trains de ciment destinés à la construction du Barrage de Mauvoisin, situé au fond du Val de Bagnes. En 1965, alors que le nouveau matériel roulant était livré (3 automotrices, 2 voitures intermédiaires, 3 voitures-pilotes), elle fut équipée de la commande à distance pour pouvoir circuler avec ces véhicules modernes. À l'instar des nouvelles automotrices, celle qui avait été renommée ABDe 4/4 5 en 1962 reçut elle aussi le blason d'une commune desservie par le MO et porta dès lors les couleurs de Sembrancher. Une quinzaine d'années entre trains voyageurs et convois marchandises passèrent tranquillement, mais la petite automotrice ne satisfaisait toujours qu'à moitié la direction, en raison de sa capacité limitée et de son fonctionnement parfois un peu capricieux. En 1983, une machine identique à celles livrées en 1965 fut achetée d'occasion et l'ABDe 4/4 5 perdit ses blasons, qui furent montés sur la nouvelle venue. Elle ne fut plus engagée pour le trafic voyageurs, à l'exception de quelques semaines en septembre 1984, à la suite d'un grave accident qui avait endommagé plusieurs véhicules. Mais elle continua à tracter les quelques trains marchandises et à assurer le déneigement de la ligne (pousse du chasse-neige) en hiver. À partir de 1990, le minuscule compartiment de première classe (8 places) passa en deuxième classe et l'automotrice fut par conséquent renommée BDe 4/4 5. Même si nous ne savons pas grand chose sur cette période, il semble que ses circulations se firent de plus en plus rares. Cependant, en juillet 2000, elle fut plusieurs fois affrétée par le Train Nostalgique du Trient (TNT), de manière à récolter l'argent nécessaire pour la restauration d'une autre automotrice (bien plus ancienne, car datant de 1909). L'opération réussit, la BCFeh 4/4 15 du TNT est aujourd'hui en état d'origine... et roule ! Nous approchons de la fin de notre crowdfunding et il manque toujours près de 10'000 CHF pour atteindre le seuil de financement . Aidez-nous à nous rapprocher de cet objectif en nous soutenant et/ou en partageant le projet dans votre entourage ! Votre aide nous est précieuse, merci beaucoup. La photo, prise dans les années 80 par Werner Hardmeier, montre notre automotrice en gare de Sembrancher.

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Le vilain petit canard du MO

Armand Progin
Armand Progin
6 mai 2024

L'histoire de notre BDe 4/4 5 mérite que l'on s'y attarde un peu. Aujourd'hui au programme : la genèse de notre automotrice et son arrivée au MO, qui ne se passa pas comme prévu... En 1951, alors que se décidait la construction de la ligne Sembrancher-Le Châble, les responsables du MO réalisèrent que le matériel roulant existant ne suffirait plus. On hésita longuement sur le type de véhicule, le choix se porta finalement sur un fourgon automoteur (autrement dit, une locomotive avec un compartiment marchandises). Fait étonnant, ce fut l'équipement électrique qui fut conçu avant tout le reste, la carrosserie et la partie mécanique furent ensuite construites en fonction. Plusieurs offres furent demandées et en automne 1952, les Ateliers de Constructions Mécaniques de Vevey (ACMV) remportèrent le contrat. Il semble que le critère principal ait été le prix (605'000 CHF de l'époque), car la compagnie ne roulait pas sur l'or et dût même emprunter une bonne partie de la somme à la Banque Cantonale. En cours de conception, on décida tout de même d'ajouter un compartiment voyageurs au véhicule. Avec plus d'une année de retard, le véhicule initialement nommé BCFe 4/4 5 et construit par l'usine ACMV de Villeneuve fut livré en juillet 1955 . L'équipe dirigeante du MO avait entretemps changé et ne pouvait comprendre comment l’on avait pu commander un véhicule de 16,3 mètres seulement, qui ne proposait que 16 places en deuxième classe et 8 en première. De plus, malgré sa construction en acier et sa puissance de 1000 CV, la BCFe 4/4 5 était peu confortable par la faute d’une suspension peu fiable (et d'une ligne en mauvais état, ce que ne mentionnèrent pas les dirigeants mécontents dans leurs critiques). Malgré les améliorations apportées par les ACMV, la compagnie n'était toujours pas convaincue et se permit même de ne pas payer la dernière mensualité au constructeur. Elle essaya en vain de revendre la machine, renommée ABFe 4/4 5 en 1956, puis se résolut amèrement à la conserver. Bien des problèmes auraient pu cependant être évités par la direction elle-même : elle avait choisi de demander des places assises dans un véhicule qui n'était pas conçu pour cela. De plus, elle l'avait fait construire autour d'un équipement électrique existant (car semblable avec le reste de son matériel roulant pour faciliter la maintenance), ce qui n'arrangea pas les choses. Sorte d'hybride entre une locomotive et un automotrice, l'ABFe 4/4 5 était robuste et puissante, mais trop petite et moins confortable qu'attendu. Si elle était désormais le vilain petit canard du Martigny-Orsières, elle allait pourtant se rendre bien utile pendant près de cinquante ans. La suite au prochain épisode ! L'image représente un extrait du plan de l'automotrice.

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ATHC, pourquoi faire ?

Armand Progin
Armand Progin
2 mai 2024

Alors que nous arrivons bientôt à la moitié de la phase de financement, il n'est peut-être pas inutile de présenter un peu plus en détail les motivations de l'organisme responsable de ce projet , à savoir l' Association des Trains Historiques du Chablais (ATHC). L'ATHC est née d'un constat partagé par plusieurs jeunes passionnés de trains du Bas-Valais, résumable en deux points : 1) Malgré l'importance du Martigny-Orsières pour la région et l'intérêt représenté par ses différents véhicules, peu de gens semblaient s'être préoccupés de la sauvegarde de ce patrimoine. L'ancien matériel roulant encore présent ne circulait plus que sporadiquement et n'était pas voué à rester sur place. De même, la ligne ferroviaire du Tonkin (St-Maurice - Saint-Gingolph), malgré son potentiel, ne voit circuler que rarement des trains historiques. 2) Sauvegarder des véhicules, c'est bien ; les faire rouler, c'est encore mieux. Plusieurs associations suisses organisent différents parcours et événements au cours de l'année et le succès semble être au rendez-vous. Pourquoi pas nous ? Notre région a plusieurs atouts : de magnifiques paysages, un attachement fort aux produits du terroir, des activités touristiques proches des transports publics... et pour ne rien gâcher, quelques autres associations de trains historiques, avec lesquelles nous pourrions collaborer ! De ce double constat a surgi le double objectif de l'ATHC : préserver notre patrimoine ferroviaire régional et le faire découvrir à un large public . Dans cette optique, nous ne manquons pas d'idées, dont celle de proposer (à moyen-terme) des trains-restaurants, qui mettraient en valeur les produits de la région. Si l'on adjoint à cela la collaboration avec d'autres institutions touristiques et associations, le potentiel devient évident. Et tout cela, organisé bénévolement par une jeunesse positive et motivée par l'idée de prendre soin de son héritage ! La remise en service de notre automotrice historique constitue la première étape vers nos objectifs. L'investissement de départ est important, mais plus vite nous aurons un véhicule fonctionnel, plus vite nous pourrons organiser nos premières circulations ! La photo, prise par André Knoerr en août 1997, montre une des célèbres locomotives «Crocodile» arrivant avec un train historique des CFF à Vionnaz.

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La BDe 4/4 5 a quitté Kallnach !

Armand Progin
Armand Progin
29 avril 2024

Chers donateurs, chères donatrices, C'est avec beaucoup de joie que nous pouvons vous annoncer que la BDe 4/4 5 a pu quitter Kallnach dans la journée de dimanche ! L'association lucernoise Verein Pendelzug Mirage (VPM)est venue nous épauler avec une automotrice (historique !)et un locotracteur diesel. Il a fallu tout d'abord manœuvrer d'autres véhicules qui se trouvaient devant notre automotrice, puis remorquer cette dernière hors de la voie muséale et y garer à nouveau le convoi de matériel roulant précédemment déplacé. Par la suite, la composition automotrice+tracteur VPM – BDe 4/4 5 a quitté Kallnach et s'est rendu non loin de là, à Lyss, où notre automotrice a été garée sur une voie libre. En attendant son retour définitif en Valais et/ou le début de sa restauration, quelques travaux préparatoires pourront déjà être menés sur place par nos membres. Tout ou presque s'est passé comme prévu et notre BDe 4/4 5 a démontré qu'après plus de 20 ans de stationnement, elle était encore capable de rouler, certes avec un peu d'aide, mais à 65 km/h tout de même. L'ATHC se réjouit du franchissement de cette étape importante du projet et remercie toutes les personnes qui l'ont rendu possible ! De notre côté, le travail continue à un rythme soutenu pour commencer au plus vite la restauration de notre automotrice. À moins d'un mois de la fin de notre crowdfunding, votre soutien nous est essentiel. Soyez chaleureusement remerciés si vous nous avez d'ores et déjà parrainé, n'hésitez pas à partager le projet autour de vous. Il nous manque un peu plus de 11'000 CHF pour atteindre le seuil de financement, chaque don compte ! La photo, prise par Walter Ruetsch, immortalise la BDe 4/4 5 qui, remorquée par le locotracteur de VPM, vient de sortir de sa "prison".

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Des véhicules insolites sur le Martigny-Orsières

Armand Progin
Armand Progin
26 avril 2024

Alors que notre automotrice quittera Kallnach ces prochains jours (plus d'infos en fin d'article), il est question aujourd'hui de quelques véhicules spéciaux qui ont fait leur apparition sur la ligne. Cette dernière a en effet vu passer pléthore de véhicules atypiques, des bonnes vieilles « Crocodiles » à une moderne Re 460 (si si), en passant par les « Flèches rouges » . Trois anecdotes soigneusement choisies : 1) De 1978 à 1982, la compagnie loua aux CFF le fourgon automoteur De 4/4 1678 , qui avait alors déjà 50 ans de service à son actif. À la fin de la location, le véhicule fut repeint aux ateliers d'Orsières en livrée bleue et blanche , qu'il avait portée à la fin des années 20 pour des trains-navettes en banlieue zurichoise (l'ancêtre du S-Bahn actuel). Il fut longtemps exposé au Musée des Transports de Lucerne, avant d'être garé au dépôt d'Arth-Goldau, où il se trouve encore aujourd'hui. 2) En septembre 1992, une rame articulée des transports publics de Karlsruhe fut louée par le MO et testée sur toute la ligne. Les résultats furent encourageants, mais il faudra attendre 2002 pour que de nouvelles rames (les actuelles) soient livrées. Fait intéressant, la rame-test (répondant au doux nom de GT8-100C/2S 808) servit encore vers 2019 à Karslruhe de véhicule d'essai pour un système de conduite autonome , puis fut ferraillée en 2022. Enfin, deux rames du même type (n° 819 et 820) ont été rachetées par la compagnie vaudoise Orbe-Chavornay et circulent désormais dans l'attente de matériel plus moderne. 3) Entre 2020 et 2021, il n'était pas rare de voir stationner en gare du Châble les nouvelles rames à deux étages des CFF (les fameux Twindexx, qui causèrent tant de soucis aux CFF). En effet, la longueur de la voie abritée était idéale pour que le constructeur Bombardier puisse y effectuer divers travaux de maintenance. Mais qui sait, peut-être aurons-nous un jour l'InterRegio Genève-Le Châble ? Chose promise, chose due, la nouvelle est là : ce dimanche, notre BDe 4/4 5 quittera définitivement Kallnach ! La composition sera colorée et il y aura de jolies manœuvres. Tous les détails : https://www.swisstransfer.com/d/eb0e4b86-55dc-460d-b639-d5ad71eb051b Pour les potentiels photographes ou curieux, les règles élémentaires de sécurité s'appliquent (rester éloigné des voies ferrées !) et les instructions du personnel sur place font foi ! Nous déclinons toute responsabilité en cas d'incident. La photo, amicalement mise à disposition par Thierry Comte, montre la rame-test de Karlsruhe à l'ancienne gare du Châble.

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Martigny-Orsières : les véhicules des origines à nos jours

Armand Progin
Armand Progin
22 avril 2024

En ce début de semaine, jetons un rapide coup d'oeil aux véhicules du Martigny-Orsières depuis 1910 ! La compagnie disposait à ses débuts de deux automotrices voyageurs, deux fourgons automoteurs avec compartiment voyageurs, ainsi que de trois voitures voyageurs et quelques wagons marchandises. La capacité des véhicules se révéla rapidement insuffisante et le Martigny-Orsières dût à plusieurs reprises racheter ou louer des voitures voyageurs supplémentaires aux CFF pour pouvoir proposer une desserte digne de ce nom. À l'exception d'une modernisation des automotrices dans les années 40, le matériel roulant resta le même jusqu'aux années 60. La compagnie acquit certes une nouvelle automotrice (la nôtre, mais cette histoire est pour plus tard), mais dût envisager sérieusement un renouvellement à la fin des années 50. Elle passa donc commande de trois automotrices, deux voitures voyageurs et trois voitures-pilotes (c'est à dire équipées une cabine de conduite). Les véhicules étaient tous livrés en 1965 et constituèrent pendant plus de 35 ans la flotte principale de la compagnie. Une automotrice semblable aux trois autres fut également achetée d'occasion en 1983 au chemin de fer neuchâtelois RVT, tandis qu'une voiture-pilote d'occasion remplaça une autre totalement détruite par un accident. Nouveau siècle, nouvelle vie : le Martigny-Orsières et le Martigny-Châtelard fusionnèrent en 2000, formant désormais les Transports de Martigny et Régions (TMR). Une fois de plus, le matériel roulant devait être renouvelé et ce furent trois rames construites à Villeneuve par l'entreprise Bombardier qui entrèrent en service entre 2002 et 2003. Enfin, une rame semblable fut rachetée au BLS en 2012. Ce sont les véhicules actuels du St-Bernard-Express , qui seront cependant bientôt remplacés par de nouveaux trains actuellement en construction... Du matériel d'origine, il ne subsiste malheureusement plus rien. Les voitures ont été démolies, les quatres automotrices, dont certaines furent vendues à d'autres compagnies, ont subi le même sort. Quant aux véhicules un peu plus modernes, il ne reste aujourd'hui que deux automotrices et deux voitures voyageurs : une association alémanique a racheté une automotrice et une voiture des années 60 ; la deuxième voiture est au Tessin, elle est réservée pour notre association et attend son rapatriement et sa restauration; quant à la dernière automotrice, la nôtre, elle devrait bientôt revenir en Valais, les informations arriveront sous peu ! Découvrez en lien plusieurs galeries photographiques des véhicules, établies notamment par Alain Gavillet, André Knoerr et Peter Sutter. La photo, prise par Alain Gavillet, immortalise trois générations de matériel roulant côte à côte (de gauche à droite : les ABDe 4/4 5 de 1955, 4 de 1910 et 6 de 1965).

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Martigny-Orsières : le saviez-vous ?

Armand Progin
Armand Progin
18 avril 2024

Un grand merci à tous nos donateurs actuels, nous avons bientôt récolté 3'000 CHF, soit le 20% du montant minimum ! Arriverons-nous à atteindre les 5'000 CHF à la fin de la semaine ? Dans tous les cas, n'hésitez pas à partager le projet autour de vous, dans votre entourage et sur les réseaux. Pour compléter notre précédent article, voici trois détails peu connus à propos du Martigny-Orsières : 1) Les gares de la ligne Martigny-Orsières sont l'œuvre des architectes Jean Taillens et Charles Dubois, qui ont notamment également dessiné les plans de la gare de Lausanne et de l'ancien bâtiment de l'Union des Banques Suisses sur la place St-François (toujours à Lausanne). Les gares de la ligne Aigle-Sépey-Les Diablerets, construites un peu plus tard, sont presque identiques et viennent probablement du même bureau d'architecture. 2) À Orsières , une partie de la gare est soutenue par une structure en porte-à-faux, réalisée en béton armé et notamment composée de 14 voûtes. Cet ouvrage, qui retint à l'époque l'attention des ingénieurs, est aujourd'hui un peu caché derrière la végétation. 3) La compagnie Martigny-Orsières possédait en tout quatre abris pour son matériel roulant , à savoir le dépôt principal d'Orsières, deux remises à Martigny-Bourg et à Bovernier, une plus tard au Châble. Celle de Bovernier a été démolie, les trois autres bâtiments existent encore aujourd'hui, mais la remise du Châble n'est plus raccordée aux voies, puisque la gare est désormais souterraine (la seule de Suisse romande avec Genève-Aéroport). La photo provient de la collection de CFF Historic et illustre la gare d'Orsières en 1979.

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Des Anglais en Entremont à la gare souterraine du Châble

Armand Progin
Armand Progin
15 avril 2024

Alors que les premiers dons nous parviennent (un grand merci aux personnes concernées), découvrons aujourd'hui l'histoire du Martigny-Orsières (MO pour les intimes). Nos amis de l'émission RailOne en ont donné un bon résumé (vidéo ci-dessous), nous donnons ici les éléments principaux. Dès les débuts du chemin de fer en Suisse, plusieurs projets pour atteindre l'Italie par le St-Bernard furent développés... puis abandonnés. En 1904 cependant, une concession fut accordée pour une ligne Martigny-Orsières, puis rachetée en 1906 par l'entreprise anglaise British Aluminium Co Ld. , qui voulait construire à Orsières une usine électro-chimique. Les travaux commencèrent en 1907 et en août 1910, la ligne put être inaugurée... mais pas la fameuse usine anglaise, qui resta à l'état de projet. Au début des années 50, c'est à nouveau l'industrie qui contribua à l'ouverture en 1953 du raccordement Sembrancher-Le Châble, destiné principalement à acheminer les matériaux nécessaires aux chantiers de la Grande-Dixence et du Barrage de Mauvoisin. L'ensemble de la ligne bénéficia en outre d'une grande cure de jouvence entre 2007 et 2022, dont la nouvelle gare souterraine du Châble (2019) en est peut-être la plus spectaculaire réalisation. Il est intéressant de remarquer que le MO initialement prévu principalement pour le trafic marchandises (produits agricoles, industrie, etc.) s'est mué en transport stratégique pour le tourisme, faisant du Châble son principal terminus (il faut désormais changer de train à Sembrancher pour Orsières). On peut enfin saluer la clairvoyance des ingénieurs de l'époque, qui ont choisi la voie normale (identique à celle des CFF), ce qui permet aujourd'hui aux trains à deux étages en provenance de Genève et Fribourg d'amener les skieurs directement au pied des pistes de Verbier ! Si cet article vous a plu, devenez fan de notre projet : vous serez tenus au courant de la parution du prochain article :) Pour les plus curieux : Bulletin Technique de la Suisse Romande (1911) Journal Bulletin Technique de la Suisse Romande (1953) La photo provient des Archives Fédérales et montre le travail de sapeurs après un éboulement, probablement vers 1914.

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